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Article - auteur classique du mois - Victor Hugo (1802 - 1885)


Portrait de Victor Hugo - Par Léon Bonnat

Victor Hugo est un mastodonte de la littérature française. Poète, romancier, dramaturge et même dessinateur à ses heures, il est considéré comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature française.

Il est né le 26 février 1802. Son père, Joseph Léopold Sigisbert Hugo est un général napoleonien et sa mère Sophie trébuchet provient de la bourgeoisie nantaise.

Il est un enfant fragile et maladif, protégé et très aimé de sa mère.

Adulte, il est un auteur prolifique et une figure publique respectée. Il a des opinions politiques fortes quoique changeantes. Après avoir eu des tendances royalistes puis bonapartiste, il finit par devenir une républicain convaincu. Il quitte le territoire après le coup d’état du 2 décembre 1851 qui impose le Second Empire. Il ne rentrera en France qu’après l’instauration de la troisième république.


Il épouse Adèle Foucher le 12 octobre 1822 et a cinq enfants avec elle.

Il meurt le 22 mai 1885 dans son hôtel particulier à Paris.

Son oeuvre :


Théâtre

  • 1816 : Irtamène

  • 1819/1820 : Inez de Castro

  • 1827 : Cromwell

  • 1828 : Amy Robsart

  • 1830 : Hernani

  • 1831 : Marion de Lorme

  • 1832 : Le roi s'amuse

  • 1833 : Lucrèce Borgia

  • 1833 : Marie Tudor

  • 1835 : Angelo, tyran de Padoue

  • 1838 : Ruy Blas

  • 1843 : Les Burgraves

  • 1882 : Torquemada

  • 1886 : Théâtre en liberté (à titre posthume)


Romans

  • 1818 : Bug-Jargal

  • 1823 : Han d'Islande

  • 1829 : Le Dernier Jour d'un condamné

  • 1831 : Notre-Dame de Paris

  • 1834 : Claude Gueux

  • 1862 : Les Misérables

  • 1866 : Les Travailleurs de la mer

  • 1869 : L'Homme qui rit

  • 1874 : Quatrevingt-treize.


Pour la liste complète des oeuvres de Victor Hugo, je vous invite à consulter la page Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo




Voici les premières pages de son roman "les misérables":



Première partie

FANTINE

-

Livre Premier

Un Juste

-

I

M. Myriel.



En 1815, M.Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C’était un vieillard d’environ soixante-quinze ans; il occupait le siège de Digne depuis 1806.

Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à raconter, il n’est peut-être pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d’indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu’ils font. M. Myriel était fils d’un conseiller au parlement d’Aix ; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, l’avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou vingt ans, suivant un usage assez répandu dans les familles parlementaires. Charles Myriel, nonobstant ce mariage, avait, disait-on, beaucoup fait parler de lui. Il était bien fait de sa personne, quoique d’assez petite taille, élégant, gracieux, spirituel ; toute la première partie de sa vie avait été donnée au monde et aux galanteries. La révolution survint, les événements se précipitèrent, les familles parlementaires décimées, chassées, traquées, se dispersèrent. M. Charles Myriel, dès les premiers jours de la révolution, émigra en Italie. Sa femme y mourut d’une maladie de poitrine dont elle était atteinte depuis longtemps. Ils n’avaient point d’enfants. Que se passa-t-il ensuite dans la destinée de M. Myriel ? L’écroulement de l’ancienne société française, la chute de sa propre famille, les tragiques spectacles de 93, plus effrayants encore peut-être pour les émigrés qui les voyaient de loin avec le grossissement de l’épouvante, firent-ils germer en lui des idées de renoncement et de solitude? Fut-il, au milieu d’une de ces distractions et de ces affections qui occupaient sa vie, subitement atteint d’un de ces coups mystérieux et terribles qui viennent quelquefois renverser, en le frappant au cœur, l’homme que les catastrophes publiques n’ébranleraient pas en le frappant dans son existence et dans sa fortune ? Nul n’aurait pu le dire ; tout ce qu’on savait, c’est que, lorsqu’il revint d’Italie, il était prêtre.


En 1804, M. Myriel était curé de Brignolles. Il était déjà vieux, et vivait dans une retraite profonde.

La suite sur le site "ebooks gratuits" :


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