Les misérables - la journée est finie
Les Misérables est une comédie musicale adaptée du roman éponyme de Victor Hugo par Claude-Michel Schönberg (musique), Alain Boublil et Jean-Marc Natel (paroles originales en français), et Herbert Kretzmer (paroles en anglais).
Après la réalisation d'un double album-concept en 1980, la comédie musicale est créée au Palais des sports de Paris en septembre 1980 dans une mise en scène de Robert Hossein. Son adaptation anglophone par le producteur Cameron Mackintosh en a fait un succès mondial, lui permettant de détenir, à Londres, depuis octobre 1985, le record de durée d'exploitation continue. Il est souvent fait référence à cette version anglophone sous l'appellation familière « Les Miz ».
(source Wikipédia)
Musique de Claude Michel Schönberg
Paroles de Alain Boublil et Jean-Marc Natel
Mise en scène : Robert Hossein
Année : 1980
La journée est finie quatorze heures à la peine
Le nez sur l'établi quatorze heures à la chaine
C'est fini, ça recommence
Dans la vie, nous les femmes, on a la chance
D'avoir un deuxième patron à la maison
Que l'on sert en silence
La journée est finie, bien finie la journée
On a bien mérité le pot de l'amitié
Le dernier que l'on se jette
Attendant que la soupe soit enfin prête
Et d'aller dormir enfin jusqu'à demain
Sans demander son reste
Aime ce que tu as quand t'as pas ce que t'aimes
Quand t'as pas ce que t'aimes, aime ce que tu as
Et nous aut' comme on n'a rien
Ni le superflu ni le nécessaire
On ne peut que s'aimer bien
Pour mettre un peu d'azur dans notre enfer
Et pouvoir encore sourire, et continuer à vivre
S'il n'est pas trop crevé, si j'ai encore la force
Nous on se fait du bien quand les enfants s'endorment
Entre nous et les bourgeois c'est avec la mort, ma foi
Le seul moment où y a pas de différence
Et voilà nos vacances
T'as vu? Le contremaître avait l'air contrarié
C'est la faute à la Louise qui l'a laissé tomber
Si le patron savait qu'il nous fait des avances
Il perdrait de sa morgue et de sa suffisance
Le bon Monsieur Madeleine, qui est pourtant tolérant
Ne permet pas qu'on se joue de la morale
Et il le prendrait très mal
Aime ce que tu as quand t'as pas ce que t'aimes
Quand t'as pas ce que t'aimes, aime ce que tu as
Et nous aut' comme on n'a rien
Ni le superflu ni le nécessaire
On ne peut que s'aimer bien
Pour mettre un peu d'azur dans notre enfer
Et pouvoir encore sourire, et continuer à vivre
Est-ce ton amoureux qui t'écrit en cachette
Fantine, fait nous voir ce qu’il y a dans cette lettre
Envoyez quinze francs, malade votre enfant
Risque la mort sous peu vite, il faut la sauver
C'est signé Thénardier
Rendez-moi ma lettre, ravalez votre haine
Pensez à vos misères, et laissez-moi la mienne
Allez rentrez vite, vos maîtres vous attendent
Oh, pardon vos maris, vous qui en avez un qui partage votre vie
Séparez-vous, je vous l'ordonne
Je ne conduis pas un troupeau
C'est une usine que je mène
Avant de vous prendre aux cheveux
Et quel que soit le différent
Dont vous allez me faire l'aveu
Sachez rester dignes quand même
Et maintenant qu'on me révèle
Les raisons de cette querelle
Bravo, mademoiselle, on la croyait sérieuse
Mais elle était la nuit tout autant travailleuse
La Fantine est fille mère
Mais malheur à celle qui trop tôt gaspille
La vertu, seule fortune des pauvres filles
Tant pis, tant pis pour elle
Bravo, mademoiselle, on te voit à l'église
Mais c'est pour d'autres messes que tu ôtes ta chemise
Et bien sur elle va nous dire
Que de lui elle était amoureuse
Mais Jésus, gare au serpent
Sa piqure est parfois venimeuse
Et les hommes c'est tout pareil malheur à qui leur cède
Bravo, mademoiselle, on n'a que ce qu'on sème
Cette sainte nitouche y a touché quand même
Je ne veux pas chez moi d'histoire de cette sorte
Voilà cinquante francs je vous mette à la porte.
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